Points de vue de créateurs et éditeurs

Nicolas Voskoboinikoff et Fabrice Martinez – éditeurs (French Flair)

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#SacemEtMoi

Nicolas Voskoboinikoff et Fabrice Martinez sont éditeurs, mais aussi associés en tant que fondateurs et gérants de la société d’édition French Flair Entertainment. Fabrice Martinez est aussi Vice-président de la Commission des variétés à la Sacem.

Expliquez-nous votre métier, en quelques mots ?

Fabrice Martinez : Je suis directeur artistique de notre société, French Flair. Mon métier c’est de travailler avec les auteurs et compositeurs pour leur permettre de créer les meilleures œuvres et favoriser leur rayonnement. C’est un métier de passions.

Le métier d’éditeur est crucial, c’est un métier du temps long. Lorsqu’un artiste n’a plus de succès, il revient vers son éditeur. L’éditeur continue toujours de tout faire pour que vivent et rayonnent les artistes dont il s’occupe.

Avoir une sensibilité à l’art et à la chanson et faire preuve d’agilité sont souvent des qualités essentielles à ce métier. Il faut être doté d’une rigueur administrative incroyable, c’est prépondérant et important. L’éditeur ne peut pas investir à perte sans savoir où il en est de chaque projet. Il doit aussi faire preuve d’intelligence sociale, les artistes sont des personnalités fortes, souvent hors du commun.

Nicolas Voskoboinikoff et Fabrice Martinez - éditeurs (French Flair)

Nicolas Voskoboinikoff : quant à moi, j’aime à penser que je fais tout ce que Fabrice ne fait pas. J’accompagne les artistes de la maison au-delà du seul aspect artistique et suis notamment très impliqué sur le volet financier du modèle économique de nos artistes (et de French Flair).

En quoi la Sacem est-elle utile pour vous ?

N. V. : La Sacem est indispensable à l’exercice paisible de mon métier à bien des égards. Lorsque j’étais un jeune éditeur et que je connaissais à peine les rouages de mon métier, j’ai été accueilli, guidé, coaché par différents salariés de la Sacem, avec un grand sens du service. À présent que j’ai « un peu plus de bouteille », j’ai la sensation d’avoir bâti une relation solide et de qualité avec les équipes de la Sacem. C’est essentiel et surtout efficace en cas de problème urgent à résoudre et forcément, il y en a… C’est également très appréciable au quotidien d’une manière générale. Par ailleurs, la Sacem a été très présente pour aider notre structure tout au long de son évolution et particulièrement au cours de la crise Covid.

En quoi la Sacem vous a étonné depuis 2021 ?

N. V. : J’ai trouvé que la Sacem était mobilisée pour aider les éditeurs au cours de la crise Covid. De la possibilité de solliciter une avance non négligeable sur les répartitions à venir, à la mise en place d’un fond de secours, j’ai la sensation que la Sacem a été présente pour aider ma structure. Mais je ne suis à vrai dire pas étonné.

F.M. : Je suis engagé à la Sacem depuis plusieurs années au sein de commissions règlementaires. Le fait que la monétisation des œuvres passe désormais par l’exploitation par des multinationales, ou même par les GAFA rend cruciale la gestion collective. La Sacem est notre moyen de négocier au mieux et défendre nos idéaux.

Si vous deviez résumer la Sacem en trois mots ?

N. V. : Indispensable, mobilisée et fidèle.

– Crédits photos : photo haut de page : Nicolas Voskoboinikoff – ©Guillaume Genetet
/ 2e photo Fabrice Martinez – © Philippe Zavriew –


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