Points de vue de créateurs et éditeurs

Yannick Matray, éditeur (InFiné)

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#SacemEtMoi

Yannick Matray est gérant de la société d’édition et du label InFiné. A l’origine, InFiné produisait des musiques électroniques et néo classiques. Au fil du temps, le catalogue s’est ouvert à d’autres répertoires musicaux, de nombreux projets plus pop, en 2022. Dès le départ, les éditions et le label travaillaient avec des artistes français mais aussi étrangers. Aujourd’hui nous sommes fiers de dire que la moitié de nos artistes est d’origine étrangère ou réside à l’étranger. L’international est une évidence pour nous et l’export une nécessité économique. En 2021, 70% de nos revenus digitaux sont issus de streams en dehors de la France.

Comment décririez-vous votre métier en quelques mots ?

Mon métier consiste à accompagner le développement de la carrière d’un artiste aussi bien dans sa création musicale, ses envies et aspirations que dans sa stratégie. Nous sommes à la fois label et éditeur et dans la mesure du possible nous signons nos artistes sur ces deux métiers. Dès le départ dans l’équipe éditoriale, nous avons recrutés des ressources humaines spécialisées dans la gestion éditoriale mais aussi la synchronisation de la musique à l’image.

En quoi la Sacem est-elle indispensable pour vous ?

C’est la société qui nous défend et nous représente. C’est l’une des premières dans l’histoire des droits d’auteur et l’une de celle qui défend le mieux nos droits. La Sacem est une évidence pour nous. On a toujours eu des relations cordiales et professionnelles avec l’ensemble des services.

Comment la Sacem a-t-elle été utile pour votre société d’édition ?

Chaque fois que nous avons sollicité une aide au développement éditorial pour accompagner un artiste, on a toujours été écouté et soutenu. C’est primordial pour nous et le soutien financier représente une répercussion concrète dans notre travail. Ces soutiens nous ont permis de proposer des résidences d’écriture à nos auteurs ou en collaboration avec des auteurs d’autres maisons d’édition.

En quoi la Sacem vous a étonné depuis 2021 ?

Elle s’est bien mobilisée pour faire face à la baisse des revenus des artistes. En tant que société commerciale, nous avons fait le choix de continuer nos activités phono et synchro, et donc maintenir au mieux notre activité. Aussi et surtout pour soutenir moralement nos artistes. Pour la plupart des artistes, l’absence de concerts a impacté très fortement leurs droits d’auteur. On a relayé toutes les infos sur les aides Sacem à nos artistes.

Quels services la Sacem vous a-t-elle apportés en 2021 ?

Parmi nos artistes, ceux qui résident à l’étranger sont parfois déjà membres des sociétés d’auteurs locales. On leur propose d’adhérer à la Sacem pour la France voire l’Europe. S’ils ne sont pas membres d’une société, on les convainc d’adhérer à la Sacem. Toutes les nouvelles adhésions se font désormais en ligne, c’est une vraie simplification notamment pour les artistes qui résident à l’étranger.

Si vous deviez résumer la Sacem en trois mots ?

Défense des droits et accompagnement des auteurs et éditeurs. Sur les enjeux actuels et futurs liés au digital, on fait confiance à la Sacem, notre avenir commun en dépend.

– Crédit photo : Mila –

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